L’Écho du Lac
Chapitre 1 : La Deuxième Épreuve
Poudlard, 2198 – Tournoi des Trois Sorciers
Marcus Delacroix émergea de l’eau tiède du lac de Poudlard, ses cheveux blonds dégoulinant sous le soleil de juillet. L’épreuve aquatique se déroulait en plein été, transformant ce qui aurait pu être une épreuve difficile en une baignade plutôt agréable.
Il flottait tranquillement sur le dos, savourant la chaleur du soleil sur son visage, quand il remarqua que quelque chose clochait. Les gradins étaient déserts, les juges avaient disparu, et même les créatures du lac semblaient s’être volatilisées.
« Bizarre, » marmonna-t-il en se redressant dans l’eau. « Ils ont dû partir déjeuner. »
C’est alors qu’il aperçut l’île. Elle flottait à quelques mètres de lui, couverte d’une végétation luxuriante qui contrastait avec le paysage habituel des Highlands écossais. Au sommet, deux silhouettes de pierre se dressaient majestueusement, encadrant une structure circulaire en marbre.
Un râle lugubre s’éleva soudain, un son rauque et désespéré qui fit froncer les sourcils de Marcus.
« Intéressant, » murmura-t-il. « Un porteur d’indice peut-être ? Ils deviennent de plus en plus créatifs ces organisateurs. »
Il nagea paresseusement vers l’île, se demandant quel genre d’énigme l’attendait. Le Tournoi des Trois Sorciers était réputé pour ses épreuves pleines de surprises.
Chapitre 2 : Les Gardiens et leurs Leçons
Marcus se hissa sur la berge rocheuse avec l’aisance de quelqu’un qui ne s’attendait à aucun danger réel. Ses robes d’été séchaient déjà sous la brise chaude. Il observa les deux statues avec la curiosité détachée d’un touriste visitant un musée.
Les gardiens de pierre étaient impressionnants, il fallait l’admettre. L’un tenait un bâton orné d’un crâne, l’autre brandissait une épée dont la lame captait la lumière du soleil. Entre eux s’élevait le mausolée, ses murs gravés de runes qui pulsaient faiblement.
Le râle résonna de nouveau depuis l’intérieur du mausolée. Marcus s’approcha pour mieux voir et remarqua une inscription gravée dans le marbre au-dessus de l’entrée : « Ici repose l’écho de Tom Elvis Jedusor, celui qui se fit appeler Lord Voldemort. »
« Ah, » dit Marcus en claquant des doigts. « Maintenant je comprends. Exactement comme dans les cours du professeur Bean. »
Soudain, les deux statues s’animèrent et frappèrent le sol de leurs armes dans un fracas assourdissant.
CLANG ! CLANG ! CLANG !
« Halte, jeune imprudent ! » tonna la première statue. « Tu ne peux approcher du sanctuaire ! »
Marcus leva les yeux au ciel. « Oh, allez. C’est juste un écho, non ? J’ai lu l’inscription. Tom Elvis Jedusor, alias Voldemort. Le professeur Bean nous a tout expliqué sur lui. Il est mort depuis plus de deux siècles. Ce qui reste là-dedans, c’est juste… quoi, un résidu magique ? »
Chapitre 3 : L’Alerte
Les statues continuèrent à frapper le sol rythmiquement, leurs coups résonnant à travers le lac. Marcus comprit qu’elles tentaient d’alerter le château – un système d’alarme primitif mais efficace.
« Qui es-tu pour traiter si légèrement ce qui est gardé ici ? » demanda la seconde statue, sa voix chargée de réprobation.
« Marcus Delacroix, sixième année à Serpentard, » répondit-il avec désinvolture. « Et franchement, vous dramatisez un peu, non ? On est en 2198, pas en 1998. La magie noire de cette époque, c’est de l’histoire ancienne. Littéralement. »
De l’intérieur du mausolée, un râle plus intense se fit entendre, accompagné d’éclats de lumière verte qui filtraient entre les barreaux. Mais contrairement aux siècles passés, ce n’était qu’un son – aucune parole, aucune tentative de séduction ou de corruption. Juste un gémissement frustré et impuissant.
« Vous voyez ? » dit Marcus en pointant le mausolée du doigt. « Il ne peut même pas parler. C’est juste un écho qui râle. Le professeur Bean avait raison : au fil du temps, ces résidus magiques perdent leur cohérence. Il ne reste que les émotions les plus primitives. »
Chapitre 4 : Le Mépris
Marcus s’approcha du mausolée avec la confiance insouciante de sa génération. Pour lui, Voldemort n’était qu’un personnage de livre d’histoire, aussi lointain et inoffensif qu’un pharaon égyptien.
« Arrête ! » supplièrent les statues. « Tu ne comprends pas le danger ! »
« Quel danger ? » ricana Marcus. « Regardez-le ! »
À travers les barreaux, il put voir le Feu-Bocal : un brasier de flammes vertes contenues dans un récipient de cristal. À l’intérieur, une forme sombre se tordait et se débattait, émettant ses râles pathétiques.
« Il ne peut même pas former une phrase cohérente ! Et puis, Harry Potter l’a détruit une bonne fois pour toutes. Ce machin là-dedans, c’est juste… je ne sais pas, moi, un fantôme de fantôme ? »
Les râles se firent plus furieux, les flammes vertes jaillirent plus haut, mais Marcus ne fit qu’en rire.
« Oh là là, comme c’est impressionnant ! Tu veux sortir ? Tu veux conquérir le monde ? Eh bien devine quoi, mon vieux Tom – oui, je connais ton vrai nom, merci le professeur Bean – le monde a changé. On a des smartphones magiques maintenant. On a éradiqué la plupart des maladies sorcières. On voyage entre les continents par Portoloin express. Ton époque de terreur, c’est de la préhistoire. »
Les statues frappaient maintenant le sol avec une urgence désespérée, et au loin, Marcus pouvait voir des silhouettes se diriger vers le lac depuis le château.
Chapitre 5 : Le Départ
« Bon, c’était amusant, » dit Marcus en s’étirant, « mais je crois que les profs arrivent et j’ai pas envie de me prendre une retenue pour ‘exploration non autorisée de sites historiques dangereux’ ou un truc comme ça. »
Il se dirigea vers la berge, ignorant les râles de plus en plus frustrés qui s’échappaient du mausolée. Les flammes vertes claquaient contre les parois du bocal comme un animal en cage, mais Marcus ne leur accordait pas plus d’attention qu’à un feu de cheminée défaillant.
« Au fait, » dit-il par-dessus son épaule aux statues qui continuaient leur tintamarre, « vous devriez vraiment moderniser votre système d’alerte. Un simple sort de communication aurait été plus efficace que votre percussion archaïque. »
Il plongea dans l’eau tiède, laissant derrière lui l’île et ses gardiens. Alors qu’il nageait vers la rive, il entendait encore les râles désespérés de l’écho, maintenant teintés de ce qui ressemblait à de la rage impuissante.
« Pauvre vieux, » murmura Marcus. « Même pas capable de comprendre que son époque est révolue. »
Épilogue : Une Leçon d’Histoire
Quand le directeur MacTavish et les autres professeurs arrivèrent sur les lieux, l’île avait déjà commencé à s’estomper. Marcus était tranquillement allongé sur la berge, se séchant au soleil.
« Monsieur Delacroix ! Que s’est-il passé ? Nous avons entendu les gardiens ! »
« Oh, juste un petit dysfonctionnement historique, Monsieur le Directeur, » répondit Marcus en se relevant. « L’écho de You-Know-Who qui faisait des siennes. Rien de bien méchant. Il n’arrive même plus à parler, le pauvre. Juste des râles. »
Le professeur Bean, qui était arrivé avec les autres, hocha la tête d’un air satisfait.
« Exactement comme je l’avais prédit dans mes recherches ! Les échos magiques se dégradent avec le temps. Dans quelques décennies, il ne restera probablement plus rien du tout. »
Marcus sourit. Sa génération avait grandi dans un monde où la magie noire de l’époque de Voldemort semblait aussi lointaine que les légendes arthuriennes. Et après cette rencontre, il était encore plus convaincu que le passé devait rester à sa place : dans les livres d’histoire.
Quelque part sous les eaux du lac, dans un mausolée qui s’estompait lentement, un écho continuait de râler dans la frustration la plus complète, ignoré par un monde qui avait définitivement tourné la page.
Voldemort ne meurt jamais, Lionel P. OUTEIRO & Claude.AI, 🄯 2025, Licence Art Libre